ANAGRAMMA IL MONDO
RABBIA | recherche en continu et publications | GALPON | Genève
EL CANTE JONDO - Garcia Lorca 20.21.22.23 octobre2022 |Théâtre des Grottes | Genève
SACRUM | 25.26 novembre 2022 | NAPOLI
SACRUM | 24 janvier 2023 | ROMA |
BAUDELAIRE | 13.14.15.16 avril 2023 | Teatro da Garagem | LISBONNE
SACRUM on and on | mai 2023 | Genève
DEEP | en duo avec Melissa Ellberger | mai 2023
LUPAE du 26 au 30 janvier2022 / Centre de production et de diffusion des arts vivants du GRÜTLI
LUPAE
Création en NOVEMBRE 2020 / représentations à huit-clos pour les professionnels. JANVIER 2022 / présentation publique
Je suis un pendentif archaïque oxydé par l’usure de l’humanité inversée' Qui vient juste se loger dans le creux de ta gorge' Une ceinture antique de volupté qui ne te serre pas' Un bracelet en étain qui ne brille pas' Mais qui scintille aux deux mains' Comme les chaînes d’Or d’étoile à étoile de Rimbaud' Je suis un diadème d’un empire cosmique' Qui s’honore d’être porté' Un vieux métal rouillé' De cette rouille' Qui ne s’étend que sur les outils d’Antan' Un outil à ta portée de main souveraine'
À la lueur d’une ethnologie d’inspiration irrationnelle' Le soleil se dénude et l’animal crie' En cette aube violet profond' L’homme nu s’en approche' Sa rusticité l’adapte aux substrats les plus instables' Et pourtant il éprouve l’incertitude' Celle qui crée le drame' La fragilisation de la présence' Le risque pour l’Homme rationnel' D’être annulé par les forces incommensurables et intangibles
Et là' à terre' Et dans l’humidité de l’amour' Dans l’humilité de son doute' La magie révèle son ancestral savoir' Et réintègre la présence' Elle unit dans le déluge vert pâle d’un crépuscule' L’oxymore en un même corps
SACRUM 1 DESERTA LUSTRA Performance le 29 septembre de 18h à minuit en continu / Festival Mos_Espa / EROS COSMIQUES au MOTEL CAMPO
DESERTA LUSTRA
Des boucles de boucles à n’en plus finir ' C’est la débâcle des boucles qui n’en finissent pas de se poursuivre ' Un luminisme dans la sensation' Un looper comme un Temple somptueux de pureté ' J’entrelace les boucles pour te retrouver ' La tentation de la sobriété n’a rien donné' L’austérité de la contention ne nuit pas à ma liberté' elle décharne mon intégrité ' J’en ai fait l’expérience ' Si je renonce à toi ' je renonce à moi-même ' c’est la mort à petits feux ' De boucle en boucle ' j’aurai de quoi broder tout le Temple ' Édifier de l’espace et du vent ' Un temple dentelé se nourrit de l’aurore et du crépuscule ' l’air frais de la nuit peut s’insinuer ' La chaleur des corps sortir par la fenêtre ' Pas de catalepsie à l’horizon ' A force de boucles et d’entrelacs ' je t’y retrouverai ' On pourra dégraffer les plaies ' défaire les points de suture ' fermer les yeux et s’aimer
BAUDELAIRE
2021 création avec Alexandre Païta
RESEARCH RUSHES HERE https://vimeo.com/632680531
Photo | Geoffroy Baud
Lire l'article https://lapepinieregeneve.ch/comme-une-odeur/
SI J'ETAIS UN MONDE ANCIEN
Si j’étais un monde ancien Tu serais mon volcan sous-marin On emporterait l’océan avec nous Et ton magma moelle de mes os Charriant les fossiles en quête de chair pour s’habiller On accosterait le nouveau monde Nos cendres sur la ligne de feu Sur l’étendue de coquillages notre lave On coulerait du temps et de la contingence à outrance On serait un corps à l’ouvrage Une œuvre monde à l’abordage Qui engloutirait toute notion
LE VAISSEAU SAUVAGE
L'écouter à l'archet de la basse ci-dessous https://grutli.ch/spectacle/lupae/
Un antre nous attend au tournant ‘Les entrelacs inondés à perte de vue Contrefigurent la perspective Dans un reflet j’entrevois une ‘‘ carcasse garée au bord d’un nuage ‘Dans l’épave un regard perçant ‘ À pieds joints je saute dans le naufrage dedans ‘Coule en moi ta jeunesse écorchée vive soyeuse au toucher enivrante à chuter' Nous nous serions tant aimés‘ je nage et sombre dans l'oubli de la chronologie' Je succombe à la submersion amour de tous les temps' Coule en moi ton sang j’entre dans le vif du sujet' L'eau pure entre nos corps ‘ J’entraperçois un autre toi qui m’attend au tournant et me dévisage ‘Un autre moi qui m’entre dans le corps comme on entre en transe et m'envisage en flamme pour sa vie' L’antre rubis rougeoie dans le lointain ‘L’autre antre flotte tel un augure qui gardera son secret à jamais ‘L’approche prendra mille ans peut-être quelques siècles' Tu es mon antre souverain' L'épave rouillée avale le nuage et s’envole jusqu’au centre de la terre ‘ Une brume lacustre décante les diffractions de la mémoire ‘ L’antre me happe et j’entre sans frapper ‘ Ta langue dans ma bouche, les entrelacs ont trouvé un ventre de gravité ‘Je suis sans entraves, tu me laves de tous mes excès ‘ Et je te boirai jusqu’à l’aurore pour te sauver du jour qui nous sépare ‘ L'Antre nous attend depuis si longtemps' Je danse les oracles pour le perpétuer ‘Je jouis dans l’orage pour l’édifier ‘Je te désire pour survivre ‘J’entre en toi comme dans un livre regorgeant de mirages luxuriants ‘‘ Les antres du corps creusés par le désir regorgent de toi ' Les golfes ombrés d’antan dans l’humidité de l’amour renaissent de leurs cendres' ‘Et le vaisseau sauvage absorbe les entrelacs chatoyants suivants' Toujours au tournant suivant' Un antre nous attend' Et inversement ‘Et voilà mille ans que je ne t’ai pas écrit ‘Au tournant suivant ‘Un antre nous attend ‘Incessamment ‘Sous peu
M'ELUSE SACER IBI RECAS ESULEM
il tempo sacro mi eluse dove ti rechi in esilio